The dark knight, le chevalier noir

Posté par Benjisch

Film revu récemment grâce aux séances UGC Culte du jeudi soir. Ce film n'a guère vieilli. Christopher Nolan parvient à reproduire une atmosphère particulièrement pesante, avec un Joker totalement illuminé, personnage décomplexé, malsain, doté d'une vision politique mettant continuellement en cause la réflexion des "honnêtes gens" (voir son explication face au procureur Harvey Dent hospitalisé, sur les "complotistes" ayant un plan alors qu'il ne serait "qu'un chien fou courant derrière une baballe"). D'une certaine manière il est remarquable que le film débute par un banquier issu d'un établissement (appartenant déjà à la pègre de Gottham City) se plaignant de la perte d'éthique des bandits. Cela fait écho à Mesrine (et Vincent Cassel ou a De Niro dans le film Heat) qui s'oppose aux bandits "sans foi ni loi". Le personnage du Joker (qui se fout de l'argent et veux surtout tout brûler) résonne d'une manière assez sinistre en cette année 2020. 12 ans plus tard, le Joker interprété par Joaquim Phœnix marquera tout autant le cinéma américain (mais cette fois-ci dans une amérique acquise à Trump) que celui interprété par Heath Ledger, décédé peu après le tournage de ce Dark Night à la suite de l'absorption de 6 médicaments.